03 August Macke, Baigneuses et ville, 1913, Où fauvisme et expressionnisme se rejoignent

Bonjour à toutes et tous,

Voici la 3è des œuvres d’art que je vous envoie dorénavant.

1913_Macke_August_baigneuses_et_ville

Donc, mon choix de ce troisième jour est un tableau d’August MACKE (né en 1887, mort comme Charles Péguy et tant d’autres en 1914
au début de ce conflit terrible, idiot et criminel que fut la 1è guerre mondiale),
dont le sujet est… :

Baigneuses et ville, August Macke, peint en 1913,

huile sur toile de 100 × 80 cm environ, œuvre qui se trouve à la Staatsgalerie moderner kunst, Munich.

Où l’on s’aperçoit combien un esprit soufflait sur l’Europe d’avant le grand déchirement,
avec ses analogies dont le souvenir fut brouillé par le conflit et les histoires nationales, fussent-elles histoires de l’art.
De ceci, nous en reparlerons ensemble 🙂

Admirez, savourez, étudiez…

Amicalement,
Jean-François

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MENAGER Monique

 Contemplation de l’œuvre d‘August Macke « Baigneuses et ville 

Quand je contemple le tableau d‘August Macke « Baigneuses et ville » je pénètre dans un monde irrationnel . Je m’interroge ! Le titre de ce tableau corresponds t-il à une réalité? J’aperçois bien des femmes nues qui pourraient souhaiter se baigner ! Mais où se trouve l’ eau ? Peut-être le peintre la représente-t-il par ces quelques vagues formes bleues Quant à la ville existe-t’ elle vraiment ? Ce sont certainement ces quelques petites masses géométriques perdues dans la verdure ? Les personnages sont plutôt au milieu d’une forêt. L’œuvre est une explosion de vie, de couleurs, de lignes, d’imagination . J’observe, une décomposition, interpénétration de lignes, de formes, ainsi qu’ un ensemble de taches colorées, pures, qui sont a la fois lumière, musique et fantaisie. Mon regard s’égare dans ce dédale de lignes. Il contourne les motifs , se retrouve errant librement dans un jardin à la fois sauvage et raffiné. Je ne cherche pas le symbolisme dans cette œuvre contemporaine, ni une explication. Je me laisse porter par mes impressions, le temps d’un rêve, .
J’apprécie cette œuvre de Macke qui s’inspire du cubisme et de la peinture de Robert Delaunay. Mais je préfère la période vraiment fauve, et expressionniste de Macke, comme, par exemple les tableaux « Allée ensoleillée » ou « Promenade ». Les éclats de couleurs, la chaleur irradient d’avantage encore. Les formes y sont plus simples, plus en rondeurs, plus expressives .

August Macke (1887-1914) n’aura vécu que 27 ans, mais sa peinture est forte et diversifiée Il naît le 3 janvier 1887 à Meschede (Rhénanie-Du-Nord-Westphalie) où son père exerce les fonctions d’ingénieur des Ponts et Chaussées. De 1904 à 1906, il suit les cours de l’Académie des Beaux-arts de Düsseldorf et simultanément les cours du soir de l’Ecole des Arts décoratifs afin de ne pas se limiter aux sujets les plus académiques. A l’été 1907, il se rend pour la première fois à Paris où il découvre l’impressionnisme à travers les œuvres de ManetDegasSeuratPissarro. Macke fera ensuite un séjour dans l’atelier d’études de Lovis Corinth (1858-1925) à Berlin. Il y rencontre Bernard Koehler, grand collectionneur et futur mécène du Cavalier bleu. Il voyage ensuite en France et en Italie pour acquérir quelques œuvres pour la collection Koehler. Bernard Koehler est l’oncle de sa future femme, Elizabeth Gerhardt, qu’il épouse en 1909. Le voyage de noces se déroule à Paris où August Macke peint l’Autoportrait au chapeau. De retour en Allemagne, le couple s’installe à Tegernsee, à cinquante kilomètres de Munich où Macke peindra environ deux cents tableaux. En 1911, les époux décident de s’installer à Bonn. Macke se rapproche de Franz Marc et de Vassily Kandinsky et participe à l’élaboration de l’Almanach de Cavalier bleu (1912) qui formalise les principes de l’expressionnisme allemand. En févier 1912, Macke participe à l’exposition du Cavalier bleu chez Tannhäuser, à Munich, mais cette exposition le déçoit. Il s’éloigne alors de Kandinsky et du Cavalier bleu et peindra même en 1913 une Caricature du Cavalier bleu.
En 1913, Macke voyage en Tunisie avec Paul Klee et Louis Molliet. Il y peint de nombreuses aquarelles. A partir de 1913, August Macke va s’inspirer du cubisme ainsi que de la peinture de Robert Delaunay (1885-1941) pour évoquer des thèmes de la vie quotidienne (promenades, loisirs, personnages). L’influence de Delaunay est particulièrement présente dans un tableau comme Baigneuses et ville à l’arrière-plan.
Mobilisé en 1914 August Macke trouve la mort sur le front de Champagne le 26 septembre 1914.

Monique MENAGER 15/7/20

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