Arezzo, Santa_Maria e Pieve, détail de la porte Sud, cliché Jean-François Martine

39 Arezzo, Santa Maria e pieve, église singulière

Bonjour à toutes et tous,

Voici la 39è des œuvres d’art que je vous envoie dorénavant.

Cette semaine, je vous emmène en Italie, précisément dans le sud de la Toscane.

Ceci pour vous présenter une église au plan curieux, et à l’ornementation qui ne l’est pas moins.

Mais, surtout, ce sera l’occasion de vous questionner sur deux curiosités de celle-ci.

Allons aux faits :

Il s’agit de Santa Maria e pieve, à Arezzo.

“Pieve” est un terme de vieil italien toscan pour dire “église paroissiale”.

Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, vu du Corso Italia Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, vu du Corso Italia Jean-François Martine

L’église se situe entre une vieille rue pentue d’orientation SO-NE, l’actuel Corso Italia, et la place principale de la ville médiévale, la Piazza grande.

Arezzo, Santa_Maria e Pieve, Chevet depuis la Piazza grande, cliché Jean-François Martine
Arezzo, Santa_Maria e Pieve, Chevet depuis la Piazza grande, cliché Jean-François Martine


Son édification est contemporaine de l’accession d’Arezzo au statut de commune libre.
Elle dénote le soucis de créer un grand édifice dans un parcellaire urbain préexistant.

L’édifice est sorti de terre en 2 principales phases de construction :
– construction initiale au milieu du XIIè siècle, pour sa nef, ses 2 bas-côtés, sa crypte et le presbytère surélevé,

 

Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, nef et bas-côtés, XIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, nef et bas-côtés, XIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, Croisée des transepts, chœur surélevé au dessus de la crypte, XIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, Croisée des transepts, chœur surélevé au dessus de la crypte, XIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, Croisée des transepts, la crypte sous le chœur surélevé, XIIè s., Cliché Jean-François Martine


– Au XIIIè siècle, édification de son campanile, surnommé la “Tour aux cent trous”, véritable emblème de la ville,

Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, le campanile suronommé "La tour aux cent trous", XIIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, le campanile surnommé “La tour aux cent trous”, XIIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, façade à triple galerie, XIIIè s., Cliché Jean-François Martine
Arezzo, église Santa-Maria e Pieve, façade à triple galerie, XIIIè s., Cliché Jean-François Martine

de sa façade à triple colonnade, et de l’ornementation extérieure de l’abside, tous ces éléments à l’esthétique d’étroite inspiration pisane et “lucquoise”, dans les prémices du gothique italien.

Durant le trecento (XIVè siècle), le retable du maître autel y a été exécuté en 1320 par Pietro Lorenzetti et l’on trouve dans la crypte un reliquaire datant de 1346 renfermant des restes de San Renato, patron d’Arezzo.

Santa Maria e pieve connaîtra un réaménagement profond durant le XVIè siècle quand un enfant du pays, né en 1511 à 100 m de là dans la puissante demeure de sa famille, en modifiera l’aspect.
Il s’agit du grand Giorgio Vasari.

Enfin, une grosse campagne de restauration, notamment de son abside, sera menée au XIXè.

Actuellement, l’église nécessite des travaux importants pour sa façade et son campanile, avec leurs filets de protection,
comme pour l’architectonique même du bâtiment.

Bien des éléments sont admirables,

et les métiers représentant les mois de l’année, en sculptures peintes sous les voûtes du 1e niveau de la façade, n’en sont pas les moindres beautés.

Mais j’ai choisi d’aiguiller votre sagacité bienveillante vers deux ornementations spécifiques.
– La 1è est la moins méconnue : Il s’agit d’une colonne à la forme étrange, que l’on trouve dans la 2è galerie extérieure de l’abside. (cf les 2 premiers clichés joints)

Arezzo, Santa_Maria e Pieve, détail de la colonne tordue Chevet depuis la Piazza grande, cliché Jean-François Martine
Arezzo, Santa_Maria e Pieve, détail de la colonne tordue Chevet depuis la Piazza grande, cliché Jean-François Martine


– La seconde est carrément méconnue, car la porte sud(-est) dont elle forme le tympan se remarque peu, depuis la rue étroite qui longe la nef.

Arezzo, Santa_Maria e Pieve, Porte Sud, cliché Jean-François Martine
Arezzo, Santa_Maria e Pieve, Porte Sud, cliché Jean-François Martine

dont voici le détail du tympan :

Arezzo, Santa_Maria e Pieve, détail de la porte Sud, cliché Jean-François Martine
Arezzo, Santa_Maria e Pieve, détail de la porte Sud, cliché Jean-François Martine

Et j’attends vos habiles et fructueuses analyses sur ces deux belles pièces d’une église qui en compte, vous l’avez vu, beaucoup d’autres…

À vous de m’en dire plus !

Admirez, savourez, étudiez… et commentez

Amicalement,
Jean-François

Bibliographie rapide :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Église_Santa_Maria_della_Pieve_(Arezzo)
https://sites.google.com/site/modillonsetpeinturesromanes/italie-la-toscane/arezzo-santa-maria-della-pieve
https://www.to-toscane.fr/guide-de-voyage/villes-et-villages/arezzo-et-cortona/arezzo/le-top-10-des-choses-a-faire/chiesa-di-santa-maria-della-pieve/
https://www.ilbelcasentino.it/pieve-arezzo.php

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x