par Regardons de plus près les réalisations liées à cette famille de mouvement esthétique qui a marqué la jonction entre les XIXè et XXè siècles.
Dans le travail proposé, nous centrerons nos observations sur les réalisations architecturales des bâtiments officiels, religieux, ou privés, c’est à dire bâtiments de prestige, non utilitaires.
Pourquoi ? Eh bien, principalement, car pour ce type d’architecture, à l’échelle européenne, cette nouvelle esthétique, basée notamment sur la volute d’inspiration végétale, constitue la première création esthétique originale depuis le choc européen amené par la Révolution française,
avec par ailleurs les influences grandissantes des sociétés humaines extra européennes, jusque là essentiellement méconnues.
Il existe un autre grand courant de construction durant ce XIXè s. Celui-ci prend place au cœur de ce temps majeur de la machine de l’organisation :
L’architecture industrielle à structure porteuse, fait de charpente métallique, de verre, et de brique. Cette autre façon ne se pense pas tournée vers l’esthétique, mais vers l’utilitaire. Il s’agit des architectures , ferroviaires, de halles, d’usines et de fabriques, etc. dont l’intérêt est maintenant davantage célébré, et ses techniques régulièrement utilisées dans l’architecture de l’Art Nouveau.
Oui, jusque là, les constructions prestigieuses du siècle qui s’achève en 1900 ont reflété l’ébranlement profond des sociétés d’alors. Cela s’est marqué par une réutilisation massive et souvent désordonnée des stylistiques puisées dans le passé antique, byzantin, roman, gothique, renaissance, baroque en moindre part 1.
Ces emprunts composites ne constituaient-ils pas des “grigris” propiciatoires au rebasculement vers un passé perdu, et de ce fait, rêvé ?
En Histoire de l’Art – et de l’Architecture-, ces réalisations d’avant l’art nouveau, souvent polystylistiques, sont appelées “historicisme” ou “style éclectique” selon les pays, ce qui les résume bien.
Pour autant, ces esthétiques ornent les façades de bâtiments dont l’ingénierie et l’organisation interne s’avèrent souvent innovantes, comme par exemple pour l’Opéra Garnier, à Paris.
1: voire dans l’ailleurs avec l’orientalisme qui du reste constitue dans la seconde partie du XIXè s. un des tout premiers apports extra européens.
À vous d’abonder d’exemples fournis … et commentés 😉
À titre d’exemple, voici quelques renseignements sur le monument fédérateur de la Sécession viennoise,
Le Palais de la sécession, avec quelques liens utiles pour en apprécier l’originalité historique, symbolique et architecturale :
Voici quelques liens utiles à l’analyse.
https://www.wien.info/fr/visites-à-vienne/art-nouveau/sécession-357952
https://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/album/558cb381-f2a8-4b96-95ba-851bf857fb23-secession-viennoise
https://libresavoir.org/index.php?title=Sezessionstil
https://artsandculture.google.com/story/uAUBHhOdD2y9LA?hl=fr
https://www.beauxarts.com/grand-format/ep-1-en-1902-le-point-dorgue-de-la-secession-viennoise/
Les trois plans ci dessous sont du reste tirés de https://artsandculture.google.com/story/uAUBHhOdD2y9LA?hl=fr
Voici le plan de la façade du Palais de la Sécession, ce qui ressemble à deux ailes correspond à la grande salle d’exposition en partie centrale :
Voici le plan en coupe du bâtiment, montrant bien le “déséquilibre” recherché entre hall et grande pièce d’exposition.
Noter la verrière “puits de lumière”, inspirée de l’architecture industrielle :
Enfin, voici le plan du rez-de-chaussée de ce palais réalisé en 1897,. La distribution des espaces n’est pas centrée sur la seule utilité des espaces créés :
Bonne lecture, et bons travaux !
